Page:Busquet - La Nuit de Noël, 1861.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dieu condamné par l’homme est maudit et perdu
Jusqu’au jour du réveil et de la récompense.
En attendant, oiseaux légers, faites silence !
Faites silence aussi, bêtes, en attendant ;
Car voici la Noël d’où votre sort dépend.

Les hôtes des forêts, daims et cerfs, immobiles,
Sur les gazons glacés sentent leurs pieds agiles
Se roidir, et leurs flancs polis devenus lourds ;
Et si le braconnier les guette aux carrefours,
Au-dessus de leurs fronts il voit, — sombre aventure, —
Flamboyer une croix, debout dans leur ramure !
Le grand veneur connaît cette lance de feu