Page:Busquet - La Nuit de Noël, 1861.djvu/24

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Seule, l’hermine a droit, immaculée et pure,
De traîner à travers les neiges sa fourrure ;
Car, ainsi que la Vierge, on sait qu’elle aime mieux
Mourir que s’avilir…
Mourir que s’avilir… Tel est l’ordre des cieux.

Cependant la chaumière a son gala : l’étable
Offre aux grands bœufs rêveurs un repas délectable.
On a fait la litière à l’âne émerveillé :
Il tourne vers la porte un regard éveillé.
Partout le foin garnit les crèches et dans l’auge
La fenaison séchée a des odeurs de sauge.
La vache, qui se perd en des rêves sans fin