Page:Busquet - La Nuit de Noël, 1861.djvu/57

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Oh ! que de fois, dès lors, Agathe, Rosalie,
Dans mes jours de tristesse — ou mes jours de folie,
Quand je suis morne ou seul, quand je me sens mauvais
Et que mon cœur gonflé succombe sous le faix,
J’ai revu par les yeux de l’âme, cette scène,
Où, servantes de Dieu, vous figuriez la Cène !
Que de fois j’ai revu vos fronts, votre maintien
Sévère et cependant si doux et si chrétien,
Votre sérénité sous le mal qui déchire
Et que vous bénissiez comme un joyeux martyre !
On eût dit à vous voir, blanches sous la pâleur
Des cierges, purs flambeaux qui brûliez sans chaleur,