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ALLIAGES.

quide, le mercure. L’or et l’argent, précieux pour leur inaltérabilité, sont assez mous pour s’user rapidement ; on ne pourrait les employer si l’on ne corrigeait ce défaut en leur ajoutant une petite quantité de cuivre ; cependant, ils s’usent encore ; à la longue, les empreintes des monnaies s’effacent. Le plomb est si mou qu’on peut le rayer avec l’ongle, et qu’il laisse une trace sur le papier ; nous avons vu que les usages de ce métal sont justement fondés sur son peu de dureté. Le mercure est le seul métal liquide ; il s’emploie surtout pour construire des instruments de physique tels que les baromètres et les thermomètres ; il nous a servi à recueillir les gaz solubles dans l’eau.

65. Alliages.

Les alliages sont des combinaisons de métaux. Ils ont les propriétés générales des métaux (altérabilité, malléabilité, etc.), mais variables de l’un à l’autre, car les alliages, comme toutes les combinaisons, ont des propriétés différentes de celles des corps qui les constituent. Un grand avantage des alliages est leur fusibilité ; ils sont toujours plus fusibles que le moins fusible des métaux qui les composent, ce qui donne une facilité de les travailler. Chaque alliage est considéré, au point de vue pratique, comme un nouveau métal ; leur emploi augmente donc beaucoup le nombre des métaux usuels.

Le métal qui forme le plus d’alliages importants est le cuivre ; ces alliages peuvent être coulés dans des moules. Avec le zinc, il forme le laiton, appelé cuivre jaune à cause de sa couleur, et qui se prête particulièrement bien au moulage ; on en fait des boutons de porte, des plaques de sonnettes, des instruments de musique, un très grand nombre d’appareils de physique, des fils, des toiles métalliques, des épingles, etc. ; seulement les épingles sont étamées pour éviter l’odeur désagréable du cuivre et la formation de vert-de-gris. En alliant l’étain au cuivre, on obtient le bronze, plus dur que le cuivre ; le bronze des