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PROPRIÉTÉS DE L’OXYGÈNE.

rouge, et ce changement est dû à une combinaison de gaz carbonique et d’eau appelée acide carbonique*. Disons tout de suite que c’est le caractère commun et distinctif des acides de faire virer au rouge avec des teintes diverses la couleur bleue de tournesol. Ici le rouge est analogue à la couleur du vin.

Fig. 19. — Combustion du soufre et du phosphore dans l’oxygène.
Fig. 19. — Combustion du soufre et du phosphore dans l’oxygène.

2° Combustion du soufre. — Le soufre, enflammé dans une petite coupelle en terre, brûle avec une flamme bleuâtre (fig. 19). Il donne un gaz, reconnaissante à son odeur suffocante, le gaz sulfureux*, celui qui se produit quand on enflamme une allumette. Si le flacon contient un peu d’eau, bouchons-le avec la main, agitons, puis retournons le flacon sur la cuve à eau, et retirons la main sous l’eau, le liquide pénètre dans le flacon, le gaz sulfureux a donc été absorbé par l’eau. Ajoutons de la teinture bleue de tournesol, elle se colore en rouge cuivre ou pelure d’oignon, sous l’action de l’acide sulfureux, résultat de la combinaison du gaz sulfureux et de l’eau.

3° Combustion du phosphore. — Le phosphore, légèrement chauffé dans une coupelle, brûle avec une flamme très brillante. Le flacon se remplit de fumées blanches, et un corps solide se dépose sur les parois ; c’est l’anhydride phosphorique*, produit de la combinaison du phosphore et de l’oxygène. Versons dans le flacon de la teinture de tournesol, elle devient d’un rouge cuivre, action due à l’acide phosphorique* formé par combinaison de l’anhydride phosphorique et de l’eau.

4° Combustion du fer. — À l’extrémité d’un fil de fer enroulé en spirale, on attache un morceau d’amadou, qu’on enflamme, et l’on introduit le tout dans un flacon d’oxygène (fig. 20). L’amadou brûle ; il échauffe suffisamment le fer pour que celui-ci brûle à son tour. Des