l’azote se dégage ; on retrouve un corps blanc, poreux, léger, friable, ayant même forme que l’os primitif et composé seulement des sels minéraux. Au contraire, en opérant à l’abri de l’air, la combustion est incomplète, le carbone ne brûle pas et il imprègne les matières minérales. Le corps obtenu est poreux, il a toujours la forme de l’os, mais il est noir. On le concasse en fragments qui constituent le noir animal ; il ne renferme guère que 10 p. 100 de son poids de carbone.
Les applications du noir animal sont dues au carbone qu’il contient. Il est surtout employé pour décolorer les jus sucrés de betterave et de canne à sucre. On peut mettre en évidence ce pouvoir décolorant en agitant avec du noir animal du vin ou de la teinture de tournesol ; la bouillie obtenue est jetée sur un filtre (fig. 35) qui laisse passer un liquide incolore. La matière colorante est absorbée mais elle n’est pas détruite ; ainsi décolorons la teinture alcoolique de fuchsine (couleur préparée avec les goudrons de houille), qui est d’un beau rouge, puis versons de l’alcool sur le noir animal qui a servi à la décolorer. L’alcool se colore en rouge en dissolvant de nouveau la fuchsine.