Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/322

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A Clérambault[1] disait Gourdon[2] :
Mettez-moi le v.. dans le c.
Pour voir comme cela fera.
Alléluia !

    Bazinière, financier de basse naissance (Voy. les Variétés hist., t. 5, p. 90), qui lui permit de faire ce qu’elle voudroit. Elle voulut vendre quelque chose au surintendant d’Esmery. En 1651, je crois, une de ses demoiselles lui vole ses lettres : il y en avoit de d’Esmery, de Beaufort, de l’évêque de Metz (Henri, légitimé de France, fils de Gabrielle d’Estrées), de tout le monde enfin.

    Quand Cinq-Mars l’eut à sa discrétion, elle étoit au couvent (Tallem. des R., t. 2, p. 253). C’est le 23 novembre 1659 qu’elle dut se retirer, par ordre, au couvent du Chasse-Midy (Cherche-Midi). Une lettre de Henri Arnauld, écrite au président Barillon, fixe cette date, qui n’a rien d’intéressant, mais qui n’est pas celle que donne Tallemant (t. 2, p. 201).

    J’écris ces notes sur l’emplacement même de ce couvent du Chasse-Midy ; il me semble voir ces ombres disparues, et malgré moi, malgré leurs erreurs, je me prends à demander pardon pour mademoiselle de Chemerault et ses émules. Somaize (t. 1, p. 43) a du courage : « illustre en beauté, dit-il de Basinaris, elle a beaucoup de vertu ! » De vertu ! Elle étoit riche et maigre. Le 27 février 1658 elle eut l’honneur de recevoir chez elle la reine de Suède.

    Elle avoit un frère, Geoffroy de Barbezière, sieur de la Roche-Chemerault (en Poitou). C’est le père de la seconde Chemerault, que Mademoiselle cite dès 1657 (t. 3, p. 200) parmi les filles de la reine-mère, et qui est la nôtre.

    Gourville (p. 521) dit qu’en 1656 le comte de Chemerault est mis à la Bastille. Il y a là de l’obscurité.

    N’importe, mademoiselle de Chemerault fut belle et courtisée. En 1661 elle danse les ballets connus de l’Impatience et des Saisons (Voy. Walck. t. 2, p. 490, et la Lettre de Mathieu Montreuil [t. 8 des Archives curieuses, 2e série, p. 314]). Quincy (t. 1, p., 385) met un comte de Chemerault parmi les morts de Sénef.

    Les Bonnœil (Bonœil, Bonneuil) ont été de père en fils introducteurs des ambassadeurs (Tall., t. 3, p. 414 ; Gazette de France, à la date du mariage de Louis XIV ; Sévigné, 26 avril 1680 ; Saint-Simon, t. 1, p. 410). Mademoiselle de

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