Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 4, éd. Boiteau, 1876.djvu/6

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du Grand Alcandre frustré, ce n’est ni à leur style, ni à l’intérêt qu’elles présentent qu’elles doivent d’entrer dans cette collection ; mais le titre en est très-familier aux bibliophiles, qui le connoissent par les Catalogues, et qui nous auroient su mauvais gré de ne pas en avoir reproduit le texte pour leur permettre d’en apprécier la valeur. L’une a cependant un mérite sur lequel nous ne saurions trop insister : c’est qu’elle est l’œuvre d’un pamphlétaire admirablement bien renseigné sur une des plus malheureuses périodes de notre histoire : aussi nous sommes-nous appliqué, avec le plus grand soin, à faire ressortir l’exactitude historique des faits consignés dans les Amours de Louis XIV et de Mlle du Tron : nous espérons que nos notes, par leur abondance et leur précision, dédommageront un peu le lecteur du caractère insignifiant de l’ouvrage. Dans les Entretiens qui composent ce factum, tous les mots portent ; il n’est pas une ligne qui n’ait pu prêter, au temps où il parut, à de longs commentaires parmi les courtisans ou les bourgeois, et provoquer quelque raillerie ou quelque plainte. Ce sont ces commentaires, ces railleries, ces plaintes que nos notes ont eu en vue de faire revivre.

Quant au Tombeau des Amours de Louis le Grand, ce libelle forme en quelque sorte le couronnement de l’œuvre ; c’est un résumé, mal écrit, mais assez complet, de l’histoire galante de la France sous le règne du grand Roi : nous l’avons, à ce titre, reproduit d’autant plus volontiers qu’il est très-rare et que s’il omet quelques faits, il en relève quelques autres dont on chercherait vainement la place ailleurs.

Il nous reste à parler du problème historique que soulève l’étude du Grand Alcandre frustré. On a dit :

Jamais surintendant ne trouva de cruelle.

Moins heureux que Fouquet, Louis XIV rencontra-t-il une autre Madame de Guercheville qui mérita