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quelques pages d’histoire

avait omis simplement d’appareiller armes et munitions ; et le plus comique de l’aventure c’est que les soldats de la garnison portaient depuis un mois ces projectiles dans leurs cartouchières. Heureusement, la cité n’eut pas d’assaut à repousser dans cet intervalle.

Pour me dédommager de cette séance de tir ainsi manquée je résolus d’assister quelques jours après à une manœuvre coréenne. Rendez-vous fut pris et à l’heure dite un obligeant officier coréen vint me chercher à mon domicile. C’était par une pénible journée de juin, et le terrain nu sur lequel nous arrivâmes, en dehors des murs, était déjà battu par un soleil impitoyable. Pas de soldats encore. Nous attendîmes. Rien toujours. Un officier survient enfin ; comme nous, il cherche la troupe, mais nous apprend qu’elle a pris la clef des champs sous l’effroi de la trop grande chaleur qui par ici la menace. Nous le suivons vers la retraite ombragée qu’il suppose. Là, rien encore. Nous repar-