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tout comme chez eux !

nion de Japonais d’éducation supérieure ; je m’en ouvre à mon voisin qui parle heureusement français. Il se présente, me salue et me remet sa carte. Mon ignorance du japonais ne me permet point d’y discerner ses titres, mais à ses discours j’en conclus qu’il doit être tout au moins professeur d’éloquence ; jugez plutôt :

― Quels égards voulez-vous que nous ayons envers ce peuple de paresseux ? me dit-il. Regardez ce pays. Admettez-vous qu’en ce siècle de progrès il en soit encore à ce degré d’obscurantisme et de barbarie ? Il est riche naturellement, or non seulement on le laisse improductif, mais il se ruine et dépérit. Où sont les belles forêts d’antan ? détruites, rasées par le Coréen stupide et indolent. Toute végétation disparaît et les eaux de plus en plus libres lavent, fouillent, entraînent ou écorchent le sol. La lèpre de dévastation gagne sans répit toute cette presqu’île jadis paradisiaque et n’en fera bientôt qu’un désert immense de dunes et