calottes calcaires ou granitiques, fouillées, cannelées par les pluies et donnant par intervalles l’impression bizarre de la traversée d’un champ de fabuleux coquillages.
La voie, non loin de Séoul, s’accroche à la petite ligne de 40 kilomètres qui, depuis 1899, relie le port de Tchemulpo à la capitale.
Ce fut l’initiative américaine qui obtint en 1896 la concession de ce premier chemin de fer ; entreprise plutôt financière qu’industrielle, car sitôt le tracé achevé et les travaux commencés, les Américains vendirent la ligne à une compagnie japonaise. Ils s’occupèrent ensuite de la construction de tramways électriques qu’ils mirent de la même façon, une fois les actions habilement poussées à la hausse, dans les mains novices du gouvernement coréen. Les actions tombèrent, comme c’était à prévoir, mais les Américains avaient tiré du jeu leur épingle et pouvaient recommencer sur d’autres entreprises des opérations analogues.