Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/184

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
154
petit jap deviendra grand !

sent-ils à rien ! La vie présente les indiffère. Elle est mauvaise, passivement ils la subissent, mais ne tentent rien pour la rendre meilleure. Et cette antipathie de l’effort m’apparaît à cette heure jusque dans leur tenue même, dont la blancheur, trompeuse sous la clarté crue du jour, s’avère ici crasseuse et puante dans la pénombre du wagon. Elle se révèle aussi dans cette pose anéantie sous la chaleur accablante que trop d’oripeaux fermés sur eux augmente encore et qu’ils ne songent même pas à rejeter, à entr’ouvrir même… par fatigue. À chaque pas et partout et toujours cette antipathie de l’effort éclate indéniable et révoltante : dans ces vastes contrées incultes que j’ai traversées et qui cependant pourraient être fertiles ; sur ces innombrables coteaux déboisés où jamais un effort réparateur ne compensa le geste coupable de destruction, le dernier dont ils furent capables ; elle éclate même chez ces travailleurs que je vois, non pas courbés sur le labeur, mais accroupis, mais écroulés