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dans les champs de bataille

met en déroute, à l’exemple aussi de ces bandes étourdies de moineaux becqueteurs qu’un épouvantail ridicule dressé brusquement parmi les blés mûrs disperse. Loin de moi la pensée d’affirmer que leur tactique procéda toujours de cette conception simpliste, non, elle fut souvent à la hauteur de celle de l’adversaire, mais leur inconcevable et je dirai leur orgueilleux optimisme en gâta bien des fois, par quelque côté, l’heureuse exécution. Ils se prisaient trop et ne prisaient pas assez leurs adversaires. Certains du succès final, ils négligeaient inconsciemment les moyens qui cependant le préparent. Alors que les Japonais réfléchissent et observent, mûrissant leurs plans, combinant et préparant leurs attaques avec prudence, réglant les détails, ne laissant rien à l’aventure, prévoyant tout, même l’éventualité de la défaite, eux se risquent sans une préparation complète, sans une réflexion suffisante, sans même la certitude d’être aidés de tous leurs moyens. Mais ils doivent