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dans les champs de bataille

livrent quelque peu en retour ; ils me racontent de longues histoires que je ne comprends pas, mais nous devenons des amis quand même. Nous mangeons du riz et du poisson sec dans les mêmes petites boîtes, non sans de nombreuses politesses, et nous buvons de l’eau et de la bière à la même bouteille avec non moins de petits saluts et de cérémonies. Tout le long du jour pour se délasser on change aimablement de sièges, abandonnant les caisses trop dures où le corps est d’aplomb, pour un ballot plus moelleux, mais qui oscille. Les couvertures et les manteaux sur tous les voyageurs indifféremment s’étendent sous la pluie, tour à tour plusieurs ombrelles s’ouvrent sur ma tête pour la protéger des rayons trop méchants. Ce que je lis, ce que j’écris intrigue ; mon costume et mes bagages sont l’objet de nombreux commentaires ; mes journaux, mes livres, ma jumelle et mon kodak dans toutes les mains successivement s’arrêtent ; des mousmés devenues familières explorent mon