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dans les champs de bataille (suite)

« prend sur lui » de prescrire le maintien sur les positions. Qui donc commande ? Dans cette même action le général Michtchenko « consent » à soutenir l’attaque projetée par le général Chileiko, tandis que le major Kassovich refuse tout net son concours[1].

  1. Si l’on ne rencontre pas toujours cette attitude franchement hostile entre les chefs et entre leurs sous-ordres, on ne trouve pas très fréquemment non plus cette liaison entre les armes et les unités, cette aide mutuelle et cette convergence d’efforts d’une aussi impérieuse nécessité sur les champs de bataille modernes. Dans une étude publiée dans la Revue militaire générale (n° 1, 1907), le général Lombard, directeur des troupes coloniales, chef de la mission française à l’armée japonaise de Mandchourie, met en relief, par de saisissants exemples, ce manque d’entente et de coordination qui compromit tant de fois le succès des opérations russes. Artillerie, infanterie, cavalerie ne marchent « point assez ensemble », chacune opérant pour soi, cherchant son affaire ou sa petite bataille. Le général insiste à ce propos sur la difficulté réelle que rencontre l’application judicieuse du principe de la « liaison des armes » et cite impartialement les quelques fautes du début commises par l’armée japonaise pourtant si imbue de ce principe : c’est qu’on n’accomplit bien à la guerre que la tâche accoutumée. « Sachons profiter nous-mêmes de ces enseignements, ajoute l’auteur, faisons naître et multiplier les occasions de contact, de fréquentation, d’endivisionnement des troupes de toutes armes, trop portées parfois à