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dans les champs de bataille (suite)

elles-mêmes des choses guerrières ? La femme japonaise est moins que cela, mais elle est une mère admirable et tendre, et c’est assez pour qu’à l’exemple des nôtres, la guerre l’effraie, la torture et lui apparaisse comme la pire des calamités puisqu’elle lui arrache ses enfants.

Et ce qui prouve que cette guerre, aux yeux de toutes les mères japonaises, n’était pas un événement heureux ni désiré, ce sont les larmes publiques qu’elles ne pouvaient retenir, en dépit de la réprobation que leur valait cette faiblesse, dans ce pays où le devoir exige que la douleur se masque d’un perpétuel sourire.

N’a-t-on pas dit encore que le Bushido, code chevaleresque et moral des samouraïs, avait fait la victoire japonaise parce que toute l’armée, toute la nation même, était imbue de ces généreux et héroïques principes ? — erreur encore accréditée fortement en Europe pendant la guerre par les publications du baron Suyematsu sur le culte national du