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la mandchourie japonaise

tale, des manifestations violentes furent partout organisées, des troubles s’ensuivirent que le gouvernement eut grand’peine à contenir ou à réprimer. Les adresses à l’empereur se multiplièrent. On parla même d’une levée en masse pour forcer sa volonté. L’opinion publique ne demandait rien de moins que le refus de la ratification de ce honteux traité insultant à l’honneur du pays. À part quelques organes directs du gouvernement, toute la presse partageait et excitait encore l’indignation patriotique du peuple. Professeurs d’université, chefs de parti, membres du Parlement ne dissimulaient point leur irritation. C’est ainsi que le comte Okuma, le chef du parti progressiste, s’écria : « Plus de cent mille vies sacrifiées, plus d’un milliard de yen dépensés, les gloires sans mélange de nos triomphes, tout cela réduit à rien par l’ineptie de nos diplomates[1] ! »

Le calme fut long à se rétablir ; cependant,

  1. Mélanges japonais (octobre 1905). Extraits des revues et journaux japonais, par C. Lemoine.