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pourquoi nous sommes battus

sommes encore les meilleurs clients de la Chine et du Japon, et, chose vraiment singulière, c’est nous qui leur vendons le moins.

Alors que nous achetons en Chine, chaque année, pour 150 millions de soieries, nous réussissons avec peine à y écouler le chiffre dérisoire de 4 millions de nos produits. Les Anglais au contraire lui achètent pour 30 millions au plus, mais lui vendent pour 180 millions de produits manufacturés.

En 1894, l’Allemagne, toute nouvelle sur le marché, y importait déjà pour 30 millions de marks : trois ans après, en 1897, son chiffre d’exportation s’élevait à 46 millions (décuple du nôtre, réalisant ainsi un progrès étonnant de 70 % sur le chiffre de ses affaires). Et depuis, chaque année, cette différence à notre détriment s’aggrave.

Au Japon, elle n’est pas moins désespérante. Les dernières statistiques font ressortir à 12 millions le chiffre de nos récentes importations, contre 10 millions il y a quelques années, mais cette augmentation ap-