Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/371

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
341
pourquoi nous sommes battus

sante de nos internats ? Là, pas assez de mouvement et de vie. Hors de France, on cherche avant tout à faire des hommes, et les exercices, voire même les travaux manuels, alternent d’une façon rationnelle avec les travaux plus débilitants de l’esprit. Chez nous on veut surtout faire des savants et l’on réussit, par un surmenage inconsidéré, à ne produire vers leur quinzième année que des sujets déjà fourbus, lesquels ne seront pas des savants et ne feront jamais des hommes. C’est le moral qui bride perpétuellement le physique, et de cette dépendance trop exclusive il restera chez la plupart de nos jeunes gens un fond de lassitude et d’épuisement.

La plupart aspirent à la fin de leurs études comme à l’heure bénie d’un repos chèrement gagné ; il leur semble que le but de la vie soit atteint alors qu’ailleurs la vie ne fait que s’ouvrir pour ces énergies enfin prêtes et qui s’y lancent hardiment, courageusement, avec toute la fougue de la jeunesse et d’une santé robuste.