Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/383

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
353
pourquoi nous sommes battus

allemandes se partagent ses bénéfices et lui enlèvent non seulement des voyageurs, mais encore des marchandises françaises, en raison de l’exagération de son fret. La plupart de nos produits à cette heure gagnent l’Extrême-Orient sous les pavillons étrangers. Il y aurait cependant encore de beaux jours pour la marine marchande française si les armateurs voulaient étudier la marche de services commercialement organisés et se plier aux exigences actuelles : abaisser leurs tarifs pour concurrencer les entreprises rivales, rendre leurs itinéraires assez souples pour être modifiés suivant les nécessités du moment et recruter surtout des agents actifs, ne craignant pas de solliciter le fret au lieu de l’attendre, des agents qui soient véritablement des hommes d’affaires et non de superbes et parfois trop hautains fonctionnaires.

Le fonctionnarisme, hélas ! voilà un fâcheux travers qui nous fait plus de mal qu’on ne pense.