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pourquoi nous sommes battus

der et se soutenir, j’ai vu régner la discorde. Les étrangers en profitent, naturellement, au surplus s’en amusent, refusent de nous prendre au sérieux et nous méprisent. Quel contraste leur solidarité produit avec nos sottes dissensions. Ces gens-là s’attirent et s’entraident. Ils savent qu’un des leurs de plus parmi eux est un accroissement de moyens et d’influence et ils s’ingénient à l’emploi de ses facultés, afin qu’il aide à son tour la collectivité et ne détonne pas dans l’ensemble.

Le Français, au contraire, voyant arriver un de ses compatriotes, le regarde en intrus, l’écarte, se défend de lui comme d’un ennemi qui peut porter préjudice à ses intérêts. Il ne fait rien pour l’aider sérieusement ; il le jalouse s’il réussit et quelquefois applaudit à sa défaite[1].

  1. Le Français à l’étranger ne trouvant pas d’appui chez ses compatriotes n’en trouvait pas davantage chez ceux dont la mission était précisément de l’aider et de le conseiller. Nos attachés extérieurs et nos consuls, trop