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l’obligation de prendre d’énergiques mesures pour s’en défendre[1].

L’infiltration suit toujours cette même progression fatale et inévitable : tout d’abord, des coolies, des miséreux, auxquels ne répugnent ni les plus rudes travaux ni les plus viles besognes. Ayant d’infimes besoins, ils se contentent d’infimes salaires. Mais souples, mais intelligents, mais travailleurs obstinés et courageux, ils se forment et s’ins-

  1. Pour se faire une idée très exacte de la force irrésistible de l’émigration japonaise, lire les articles très documentés de Louis Aubert, dans la Revue de Paris, sur « La maîtrise du Pacifique » (nos des 1er et 15 février 1907) et la remarquable étude de R. Gonnard sur « Les Japonais en Nouvelle-Zélande » (Revue politique et parlementaire du 10 mai 1907). Cette colonie britannique d’Australie, pour arrêter les courants d’émigration menaçant d’étouffer à bref délai ses sujets, s’est vue dans l’obligation d’édicter en 1899 une loi draconienne.

    Tout navire ne peut débarquer qu’un immigrant jaune pour 200 tonnes de jauge, c’est-à-dire une quinzaine par cargo moyen. Encore faut-il que ceux-ci sachent parler et écrire l’anglais, et puissent disposer d’un capital d’au moins 2 500 francs.

    Les Japonais protestent contre ces mesures sévères. Que fera Édouard VII ? Trahira-t-il ses alliés ou ses sujets australiens ?