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petit jap deviendra grand !

moient, attendent ; aussi les conférences et les pourparlers indéfiniment se prolongent. Les Chinois protestent, perdent patience et finalement sont battus, eux les maîtres cependant en cet art de politique à long terme, prudente, cauteleuse, déconcertante. Tout avantage obtenu de la Chine par les Japonais détermine de la part de la Russie une demande parallèle. Dans l’obligation de satisfaire les uns, la Chine n’ose refuser aux autres tout à fait. Les craignant tous les deux, elle les ménage, se morfond en un difficile équilibre, dans l’espoir secret de s’appuyer, le cas échéant, sur l’un des deux adversaires pour se défendre des menées trop ambitieuses de l’autre. Ayant accueilli les Japonais comme des libérateurs, elle voit en eux de nouveaux maîtres dont les exigences ne peuvent être tempérées que par le spectre habilement agité des anciens. Encore doit-elle l’agiter avec modération ; contrairement à certaines puissances d’Occident, elle ne peut même pas désirer, comme dérivatif à ses craintes,