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à travers tshushima

poir que ma discrétion me vaudra de leur part un jugement favorable et par la suite une interview. Je ne me suis pas trompé. Une heure après, alors que les officiers remontés dans le salon exerçaient deux par deux, sur une sorte d’échiquier, leurs facultés naturelles de calcul et de réflexion, l’un d’eux me rejoignit sur le pont où je bâillais délicieusement face aux étoiles, dans la fraîcheur bienfaisante du soir. C’était un colonel. Il m’aborda en un français presque correct : Ainsi vous venez du Japon ? — Oui, répondis-je. — Pourquoi ? — Pour me promener. — Seulement ? Pour voir aussi, je suppose. Et maintenant où allez-vous ? — En Corée. — Et après ?…

D’où venez-vous ? Que faites-vous ? Où allez-vous ? Ce sont les questions sempiternelles posées du matin au soir par tout le Japon à l’étranger qui s’y promène. À l’hôtel, dans les boutiques où l’on s’attarde, dans la rue par le camelot qui vous aborde, dans le tramway, dans le wagon par vos