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à travers tshushima

― Alors puisque vous connaissez tout le Japon, comment le trouvez-vous ? Mes réponses ne pouvaient qu’être flatteuses à son amour-propre. Aussi nous causâmes bientôt presque en amis.

― Votre général ne paraît pas aimer les Français, lui dis-je. Il me répondit très franchement : C’est naturel, n’est-ce pas notre devoir à nous Japonais à cette heure ? — Pourtant nous ne sommes pas des Russes, me récriai-je, ce n’est pas contre nous que vous vous battiez.

— Non, mais vous êtes nos ennemis quand même depuis dix ans, depuis le fameux traité de Simonoséki.

Et il me répéta en termes amers ce qu’au Japon je venais d’entendre bien souvent :

― Comment les vaincus de l’Allemagne, frustrés brutalement par elle de deux de vos plus belles provinces, avez-vous pu devenir ses alliés en 1895 pour nous ravir Port-Arthur, le fruit d’une glorieuse et rude campagne contre la Chine. Sans votre fatale