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de fusan à séoul

aussitôt la relève. Peu après, le Coréen recommence et c’est une mousmé cette fois qui le brave. Résigné, s’avisant alors d’un autre stratagème, il agite deux éventails derrière lesquels chacune de ses femmes, abritée des regards curieux, aspire par intervalles, à la dérobée, en de petites lampées effarouchées et rapides, l’air rafraîchi du soir.

Et cela amuse énormément tout ce petit monde malveillant et cruel ; on rit sans pudeur ni retenue. La joie des mousmés, ces perpétuelles soumises, ces perpétuelles servantes s’aiguillonne d’une pointe de jalousie au spectacle, humiliant pour elles, de femmes coréennes servies et cajolées par un mandarin, leur père et leur mari.

Ce serait une erreur cependant de s’imaginer les conditions de vie de la Coréenne plus heureuses que celles de toutes ses sœurs d’Extrême-Orient. Partout où le bouddhisme s’est implanté, son influence sur la femme a douloureusement et durement pesé. Établissant et proclamant son indignité et son état