Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/235

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costumes, légers et brillans comme des ailes de papillon.

28. Comme il approchait davantage, et qu’il s’étonnait de ces signes inaccoutumés d’allégresse, il entendit, — non pas, hélas ! la musique des sphères, mais les sons profanes et terrestres d’un violon ; ces accords lui firent douter de la fidélité de ses oreilles, ils confondaient toutes ses conjectures ; puis il distingua une flûte, un tambour, et bientôt après les éclats de rire les moins orientaux.

29. Il avança plus près encore, et comme il descendait la pente à la hâte, il remarqua à travers les branches agitées, et parmi d’autres indices de fête, une troupe de ses gens qui dansaient sur le gazon, et qui, semblables à des derviches, tournaient sur eux-mêmes comme sur un pivot. Ils exécutaient la Pyrrique, cette danse guerrière, objet de la préférence des Levantins.

30. Plus loin, en groupe, des jeunes filles grecques, dont la première et la plus grande laissait flotter un long voile blanc, se tenaient toutes ensemble comme un collier de perles ; les mains entrelacées, elles dansaient en laissant flotter sur un blanc cou de longues et noires boucles de cheveux — (dont la moindre eût rendu fous dix poètes). Celle qui les conduisait chantait, et la virginale et attentive réunion lui répondait en chœur des pieds et de la voix.

31. Là, réunies à l’écart, et les jambes croisées autour de leurs plats, quelques autres sociétés commençaient