Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/97

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profit de la science. — Les scandales morts sont de bons sujets à disséquer.

32. Leurs amis cherchèrent à les réconcilier, puis leurs parens ; ils empirèrent l’affaire (dans un cas semblable il est difficile de décider à qui l’on doit plutôt avoir recours, je suis faiblement porté pour les amis ou les parens). Les avocats firent tout pour obtenir le divorce, mais à peine avaient-ils été payés de quelques frais préliminaires que Don José vint à mourir.

33. Il mourut, et bien mal à propos, car d’après ce que m’en ont rapporté les avocats au fait de ces sortes de lois (malgré la circonspection et l’obscurité ordinaire de leur langage), sa mort arriva pour prévenir la plus belle des causes ; il faut aussi plaindre la sensibilité publique qui dans cette occasion fut singulièrement émue.

34. Mais hélas ! il mourut. Avec lui furent ensevelis la sensibilité publique et les frais de justice. Sa maison fut vendue, ses valets renvoyés, un juif prit l’une de ses maîtresses, un prêtre l’autre. — Au moins l’a-t-on raconté. J’interrogeai les médecins après son décès ; il mourut de la fièvre lente appelée tierce, et il laissa sa femme en proie à sa haine.

35. Cependant José était un homme d’honneur : je l’ai assez connu pour le dire : je ne m’occuperai donc plus de ses faiblesses. D’ailleurs on ne pourrait guère lui en trouver d’autres ; si quelquefois ses