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LE VAMPIRE.

L’an était presque passé, quand le dernier jour un de ses tuteurs étant entré dans son appartement, entretint le médecin du triste état de santé d’Aubrey, et remarqua combien il était fâcheux qu’il fut dans une situation aussi déplorable, tandis que sa sœur devait se marier le lendemain. Ces mots suffirent pour réveiller l’attention d’Aubrey ; et il demanda avec empressement, à qui ? Son tuteur, charmé de cette marque de retour de sa raison, dont il craignait qu’il n’eût été à jamais privé, lui répondit, avec le comte Marsden. Pensant que c’était quelque jeune noble qu’il avait rencontré en société, mais que sa distraction d’esprit ne lui avait pas permis de remarquer dans le temps, Aubrey parut fort satisfait, et surprit encore davantage son tuteur, par l’intention qu’il exprima d’être présent aux noces de sa sœur, et son désir de la voir auparavant. Pour toute réponse, quelques minutes après, sa sœur était près de lui : il semblait être redevenu sensible à son sourire aimable : il la serra contre son cœur, et pressa tendrement de ses lèvres