l’impression que la machine s’enfonce comme un bélier dans le sein de l’océan… on serre les dents, on voudrait entrer plus profond, à fond, dans cette masse résistante. Toute la machine se relève, repart, oscille en arrière en roulant sur le côté, mouvement hélicoïdal qui impressionne le système nerveux. Gémissements.
Me voilà dans le canal, entre Oahu et Mani : nuit superbe, l’étoile polaire brille souriante si loin de nous, qui a vu tant de naufrages. Je suis fatigué, tout s’efface, s’alourdit dans ma tête. La mer qui roule ; l’océan immense, la grandeur éternelle, l’océan qui vous soulève, qui vous roule sur le sommet et dans l’abîme… Puissance, harmonie prodigieuse.
D’autres ont un esprit semblable aux voiles qui sont sur les vaisseaux, attrapant les courants d’air voulus, marchant