Page:Cérésole - Vivre sa vérité.djvu/88

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blanches en croix sur fond azuré, c’est lui qui vient me chanter la gloire de l’Éternel, la gloire unique.

 L’apparition, dans le monde, de l’intelligence, de la pensée humaine, a-t-elle été un accouchement aussi douloureux, aussi pénible que l’apparition du cœur chrétien ?
 L’amour qui n’a pas pour base la justice, le désir de justice, n’est que faiblesse ou partialité criminelle. C’est ce que l’évangile veut dire quand il professe cette chose énorme d’aimer Dieu plus que soi-même, plus que ceux qui vous sont le plus cher.
 Nous avions un héritage infiniment précieux : c’était la doctrine chrétienne ; nous l’avons abandonné, nous avons refusé cette succession comme disent les avocats, pour pouvoir accepter celle de l’or (du peu d’or) qui nous est laissé. Nous trahissons paisiblement l’Éternel.
 Avec ce qui vous est sacré, on ne peut pas faire de l’argent. Cette transmutation est le blasphème.
Je suis résolu à ne pas tomber, et si je tombe, ce n’est qu’un rêve ; en vérité, je ne tomberai pas.

La garantie, c’est l’Éternel ; tomber veut dire précisément lâcher l’Éternel ; on ne tombe pas, par définition, si on tient à lui.

 Dieu soit loué ! avec cette guerre la vérité revient sur la terre, on voit nettement où nous en sommes et ce qu’est ce christianisme patriotique.
 La folie d’un individu qui met la morale avant les affaires, l’harmonie avant la vie matérielle, la vraie vie avant la vie apparente.