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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/31

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attirante, se pencha inutilement sur sa couche ; comme les appels d’un petit garçon retentirent sans écho dans la nuit qui l’enveloppait : il s’était endormi, bercé par l’espoir d’une vie nouvelle, meilleure et plus tranquille que les derniers mois qu’il venait de passer, et aussi par les flots de la rivière qui emportèrent ses soupirs sans les redire à aucune âme humaine.

Le lendemain, à cinq ou six heures du matin, quand Jean Gaudat sortit de sa maison pour « voir le temps qu’il faisait », personne, avant lui, n’en avait encore franchi le seuil ce jour-là. Et lorsque Catherine, quelques moments après, apparut à son tour et adressa à son homme la question suivante :

— Alors, et le comte ?

Jean Gaudat, d’un air placide, mais avec une lueur fauve dans les yeux, répondit :

— Descendons à la cave, je te dirai ce qu’il est devenu. Va, le Doubs n’en parlera jamais.

Le comte Philippe de Laroche n’était plus.


fin du prologue