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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/54

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homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière, la première pelletée de terre, résonna, dans la fosse, sur le bois de sapin verni, il sembla à Maurice que l’on venait de mettre une grosse pierre sur son pauvre cœur d’orphelin. Il était décidément seul, cette fois, sans parent aucun, n’ayant plus, pour lui parler de sa mère, que Françoise dont les cheveux blancs et les joues ridées disaient aussi la fin prochaine…

Ce soir-là, dans la maisonnette située non loin de la route qui reliait La Ferrière au village des Bois, avec un jardin tout fleuri de roses, bien des larmes coulèrent et bien des regrets restèrent inexprimés. Les vraies douleurs s’épanchent plus librement au sein de la solitude que d’ordinaire elles recherchent.


III


Quelques jours après l’enterrement de sa mère, Maurice, non pas consolé, mais les yeux secs, l’expression de son regard, de toute sa physionomie trahissant la perte qu’il venait de faire, fut assez étonné de voir entrer chez lui M. Viennot, un habitant des environs qu’il