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LE FORGERON DE THALHEIM

perspective le consolait des tristesses éprouvées la veille. Puis, lorsque son œil put embrasser le grand panorama alsacien, illuminé par ce soleil de novembre, presque sans vie sous son manteau d’hiver, il rêva à l’avenir qui l’attendait, lui et ses deux amantes, Suzanne et l’Alsace, et une voix inconnue, à la mélodie suave et claire, laissa tomber dans son âme calmée des espoirs que la plume ne répète pas.


xiv


Depuis quelques jours le tuilier Teppen avait l’air très mécontent.

Non pas que le séjour de Georgette Schweizerl à la tuilerie lui fût désagréable. Au fond, le brave homme avait, malgré son air brusque, une grande pitié pour la pauvre fille. D’ailleurs la jeune bûcheronne était si calme, si modeste ; son sourire était si pâle qu’il eût fallu posséder le cœur le plus dur pour lui adresser un reproche, ou lui faire sentir que sa présence était de trop.

Quoi donc ?