et folâtres, recherchant, avant l’heure du crépuscule, une étincelle de chaleur.
Jean Schweizerl, à son retour de la forêt, trouva sa fille encore assise à la même place, l’esprit perdu dans un avenir rose et continuant son illusion d’un amour qu’elle croyait grand et fort.
v
— Est-ce possible ?
— C’est comme je te le dis, mère.
— Voyons, mon Robert ! Mets-toi là et raconte-moi cette histoire. Comment cela est-il venu ?
Et la veuve Feller, toute gracieuse sous son bonnet blanc, s’assit commodément dans un vieux fauteuil, vieux souvenir laissé par une tante, et, ayant montré une chaise près d’elle à son grand fils Robert, elle le pria derechef de lui raconter, sans oublier un détail, cette histoire qui semblait lui paraître étonnante.
— Voyons, Robert !
Ce bon enfant n’obéissait pas volontiers, du moins il ne se rendit pas très docilement à