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Page:Côté - Papineau, son influence sur la pensée canadienne, 1924.djvu/257

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Papineau


CONCLUSION.


Nous en sommes aux conclusions de notre examen de conscience nationale. Après l’étude des différents types de notre race que nous avons vus défiler devant nos yeux, pouvons-nous dire que nous avons marché dans leur pistes, sans dévier du chemin qu’ils nous avaient si péniblement tracé ? Sommes-nous restés à leur hauteur, honnêtes et droits, et comme eux, sans compromission avec notre conscience ? Les caractères n’ont-ils pas fléchi depuis ces cinquante ans ? Sommes-nous encore susceptibles de nobles actions et de beaux gestes ? Sur la route de la liberté où nous avons été conduits par des guides sûrs, d’où vient qu’un si grand nombre soit tombés de lassitude et de découragement ? La terre promise entrevue par nos pères recule toujours devant nous et avec elle, la foi dans ceux qui devaient nous y conduire.

Il serait injuste de nier les progrès accomplis dans les arts et d’oublier ce qui fut fait pour la diffusion du savoir : les écoles spacieuses et hygiéniques, que l’on a substituées à la petite école, et dont on a modernisé les programmes, ainsi que la laïcisation, lente mais sûre, des maisons d’éducation et de l’assistance publique. Mais quand nous donnera-t-on l’instruction obligatoire ? Nous constatons que la religion a aéré ses dogmes et que l’ultramontanisme en est à ses dernières convulsions. La discipline ecclésiastique a moins de sévérité qu’autrefois, les quarante jours de jeûne du carême appartiennent à la légende dorée. On dit maintenant des prières sur le corps de