Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome I.djvu/30

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Mais une autre branche subsista à Semur, la ville la plus rapprochée de Moutiers ; elle compte un maire de Semur (1629 et 1645) et plus tard des avocats et prêtres, enfin Étienne Cœurderoy, correcteur à la Chambre des comptes (Dijon), qui avait aussi un domicile à Moutiers (1736).

Aux Assemblées de la noblesse, de 1789, baillage d’Auxois, on voit figurer Cœurderoy de Corsaint, localité située près de Moutiers-Saint-Jean.

Il m’a été impossible de déterminer de qui descend Claude Cœurderoy, marchand, père de Jean-Baptiste, né à Moutiers le 20 oct. 1761, mari d’Antoinette Sanessot. Jean-Baptiste, mari de Marie Quignard (1783), native de Saint-Just, petit hameau des environs de Moutiers, était marchand et propriétaire à Moutiers-Saint-Jean. Un habitant qui l’a encore connu dit qu’il était droguiste et qu’il passait pour un savant à son époque. La branche à laquelle il appartenait était distincte de celle des magistrats de Dijon, qu’on appelait Messieurs de Cœurderoy. Une tradition de famille a conservé la mémoire de Charles Cœurderoy, frère de Jean-Baptiste, émigré et noble. En somme, si la branche dont descend notre auteur n’écrivait peut-être son nom ni Cœur de Roy, ni de Cœurderoy, ni Cœurderoy de… (Corsaint p. ex.), elle se rattache néanmoins à l’ancienne famille qui, de vraie souche bourguignonne, ne fut jamais attirée par quelque al-