Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome I.djvu/322

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tête aux vengeances. Il revoit aussi Guillaume Tell, Struth de 181 Winkelried, et tous les hommes qui avaient la confiance des trois cantons. Ils conviennent de se réunir au Grütli quelques jours plus tard pour aviser aux moyens de sauver l’antique indépendance.

« Gloire à toi, Liberté ! »


— Le premier étudiant reprend : « Sur la tête chauve du Seelisberg, voyez cette prairie qu’oublièrent les eaux des déluges. C’est le Grütli !

« Gloire à toi, Liberté ! »


« Le 17 novembre 1307, trente-trois hommes libres foulèrent ce sol étroit, consacré depuis eux. Ils allumèrent un grand feu, et se rangèrent autour ; — car le feu consume les trônes. — Ils enfoncèrent une épée dans la terre ; — car le fer est plus fort que l’argent ; — Au nom de la patrie déshonorée, sur ce glaive nu, devant Dieu qui juge les rois et les peuples, sous le ciel étoilé qui les protégeait, ils jurèrent de vivre ou de mourir libres.

« Gloire à toi, Liberté ! »


« Puis le bouillant Arnold, Werner Stauffacher et Walter Fürst, se serrant la main : « De même, dirent-ils, que trois hommes se sont unis sincèrement ici, de même nous voulons conclure entre nos trois cantons une alliance fidèle, à la vie et à la mort.

« Gloire à toi, Liberté ! »