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Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/124

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de violettes et de pensées ! Oh ! les étoiles, les éclairs, les oiseaux, les papillons, les versluisants et les libellules figurés sur les habits ! Oh ! les armes bronzées et cuivrées, blanches et vermeilles ! Oh ! les fusils, les carabines, les longues épées, les larges sabres qui ne versent plus de sang. Les enfants les font battre sur les flancs des jeunes hommes qui les portent gaîment ! Oh ! les élégantes bottes à revers, jaunes et noires, minces, lisses, polies, vernies, ornées d’éperons d’or et de glands de corail ! La lune s’y mire et les chevaux sont fiers de les sentir dans l’étrier ! Oh ! les femmes, les anges, les nymphes, les déesses bien-aimées, vêtues de blanc, de rose, de vert, de violet et d’azur, trottant, galopant, valsant, polkant sur les gazons fleuris avec des zapatilles de soie ! Et les petits garçons éveillés, nus de bras et de jambes, avec de belles blouses, des arcs, des flèches, des cerceaux bruyants, des toques, des aigrettes, des plumes d’aigle et de paon ! Et les petites filles, les rosées, les rieuses, les follettes, les coquettes portant le frais costume de leurs jolies sœurs de Perth, la robe à carreaux, courte, large et brillante, comme les pierres précieuses des monts Calédoniens ! Et les chevaux hennissant, piaffant, caracolant, écumant, couverts de draperies écarlates, 63 fiers sous la selle arabe et les grands pistolets serrés dans les arçons ! Et les voitures rapides, faites de cristal, de bois de palissandre et d’ébène, roulant sur des routes jonchées de verdure ! Et les chamois, les gazelles, les oiseaux des champs qui