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Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/224

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Réforme, des Anglo-Saxons des Massachussets ! Dans l’Europe occidentale il n’est pas un village qui n’ait sa tribu de ces hommes libres. De proche en proche ils se sont dispersés ; ils ont tracé facilement au moyen des voies de locomotion plus généralisées, plus rapides. Aux limites des mondes flotte leur drapeau rouge, l’étendard des justes, des forts !

Salut ! Indépendance.

Les instruments ne manquent jamais à l’œuvre. Toute transformation humaine s’accompagne d’une dépopulation, d’une repopulation proportionnelles au résultat qu’elle produit. Le Socialisme pénétrera plus loin et plus profondément que les révolutions précédentes ; notre émigration doit en conséquence étudier davantage et voyager plus que ne l’ont fait ses aînées. Italiens, Allemands, Français, Russes, Hongrois, Polonais et Moldaves, nous sommes avant tout des hommes actifs, des précurseurs. Nous ne suspendrons pas nos harpes inutiles aux branches des saules, sur les bords des fleuves qui baignent les pieds des Babylones modernes. Nous chanterons sous tous les cieux, devant tous les hommes, pour toutes les jeunes filles qui nous demanderont une parole d’amour. Nous chanterons et nous travaillerons ; le désespoir et la persécution nous feront rêver de liberté et d’espérance.

Le Travail est partout, partout est la Patrie !