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LAS COPLAS DE LOS MAJOS.




Madrid, Agosto 1853.


« Es el mas agil mancebo que conocemos,
gran tirador de barra, luchador extremado
y gran jugador de pelota : corre como un gamo,
salta mas que una cabra,
y birla los bolos como por encantamento :
canta como una calandria, y toca una guitarra
que la hace hablar, y sobre todo
juega una espada como el mas pintado. »
M. Cervantes.


218 Le majo de vingt ans, le beau garçon aux moustaches noires, a jeté sur ses épaules la veste brodée de gances précieuses. Sa maîtresse en est fière. La danse a commencé. Lui dit sur sa guitarre :

« Belles et suaves contrées, Espagne, Andalousie, je vous chanterai jusqu’à mon dernier jour ! — Bénies soient les chansons !

» L’Espagnol est trop riche pour épargner. La Nature travaille pour lui ! — Bénie soit la Nature !

» Notre terre est prodigue de trésors. Sous le soleil tout naît et meurt vite. Une seconde de plaisir ne vaut-elle pas mieux qu’un siècle de fatigue ? — Ave Maria santisima ! — Béni soit le Plaisir !

219 » Dans les premiers jours de mai, toutes nos