Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/410

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Que leur apportez-vous ? Vous aurez pour théâtre les plus beaux sites de l’univers, et les meilleurs artistes de tous pays sont prêts à faire valoir les créations des auteurs dramatiques.

Viva ! Evviva ! !


Agiles comme les poissons, rapides comme les flèches, les frégates des îles passent entre les navires des peuples qui se balancent sur l’abîme profond. Messagères des continents, écumeuses des mers elles portent les dépêches et sont accueillies à tous les bords avec des cris de joie.

Libres sont les îles vertes ! L’Univers est sans maîtres, l’Univers s’appartient !


En avant ! Alante ! C’est le cri d’alliance des enfants d’Ibérie.

Maintenant ils ne forment plus qu’un peuple de chevaliers et 256 de braves. Dans la guerre contre les éléments, dans les grandes solemnités qui rassemblent les hommes, partout où il y a danger et plaisir on les voit en avant.

Les voici, les voici sur les pesants esquifs qui portaient aux terres lointaines Colomb, Vasco de Gama, Cortes, Cabral, Pizarro, tous ces illustres capitaines de mer, et cet autre plus grand encore, le poète homérique, Camoëns !

Ils les ont conservés, ces débris glorieux, pour recevoir les nations. Aux salves mille fois répétées de l’artillerie du monde voyez-les sortir de la rade ! Les pavillons s’abaissent respectueusement devant