Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/143

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que, et plus tard empoisonneuse… C’est ainsi qu’ils remplissent parmi nous leur mission de paix et d’amour !

Vous dont la chair est faible et le cœur fort, hommes de sentiment et de sens, défiez-vous de ceux qui font vœu de chasteté, défiez-vous de ceux à qui l’on ne connaît pas un amour ! Ils ne sont pas purs…

… Madame Lafarge comprenait bien ce monde occulte des religieux : « Là (dans les couvents), écrivait-elle, ce qui attire le monde, on le fuit ; ce qu’il chante, on le pleure ; ce que le 358 monde cherche, on l’évite ; ce qu’il sait, on l’oublie ; ce qu’il oublie, on s’en souvient. »

Oh pour une femme très femme, ce devait être un épouvantable supplice de subir le contact de celles qui ne le sont pas du tout, de n’entendre qu’elles, de ne recevoir personne qu’en leur présence, d’être sursaturée de l’odeur nauséeuse qu’elles traînent à leur suite, de sentir pénétrer dans le vif de son âme leurs allusions déchirantes, leurs sarcasmes sanglants et leurs froides censures ; de leur entendre parler de sacrifice et d’amour, en tournant les sacrés feuillets de leurs missels crasseux ! Et il en est des milliers, dans les prisons, de femmes frêles et sensibles qui souffrent ce qu’a souffert Marie Capelle !

Rutilant Avenir ! roule, emporte, dévore dans tes vagues de feu le vieux Catholicisme, ses prêtres, ses religieuses, ses moines ; les papistes, les papefigues, les papimanes, les papirusses : les