Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/16

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Plus tard, il me faudra leur faire voir l’astre splendide répandant sur les hommes heureux la gloire de ses rayons d’or.

Alors moi, l’anarchiste, j’entreprendrai de décrire la reconstruction socialiste dont je n’ai rien dit encore.

Et j’espère prouver à tous qu’il est profitable de méditer longtemps sur des ruines, et que la Négation audacieuse conduit toujours à l’Affirmation sûre.

… Aurai-je le temps et la force de mettre mon dessein à exécution ? Je ne le sais…

… Oh ! puissent m’être plus légères les autorités paternelle et gouvernementale ! Puissent les partis me laisser en repos ! Puisse la santé, si prompte à la fuite, me reprendre sur ses ailes robustes, et de nouveau sourire aux efforts de mon courage ! » (pp. 431-432).


Ces deux livres — la Révolution par l’Individu et la Reconstruction socialiste — ne furent pas publiés, mais les Jours d’Exil, notamment notre tome III (1854-1855), contiennent diverses chaînes d’idées qu’on y aurait retrouvées plus élaborées. Rappelons encore, en regard de tant de pages de démolition féroce, les paroles suivantes de l’auteur :


« Ma haine et mon amour sont de même origine ; leurs racines nerveuses s’élèvent de chaque fibre de mon cœur déchiré ! En moi toute haine suppose un amour…

… Je hais infiniment parce que j’aime sans réserve.