tredéchirent Proudhon, Considérant et Pierre Leroux, du dénigrement du « charlatanisme » de Saint-Simon et de Robert Owen par Fourier, des innombrables « réfutations » du père Cabet, de l’intolérance de Louis Blanc, de la rigidité de Blanqui, de la jalousie de Marx, — Cœurderoy (comme Bakounine, qui fut également large d’esprit) est heureux de cueillir des fleurs de liberté chez tous les socialistes, ne rejetant que les mauvaises herbes des autoritaires. Proudhon, Fourier, Pierre Leroux sont les écrivains socialistes auxquels il doit le plus.
Nous ignorons les causes du départ de Cœurderoy de l’Espagne où il se sentait si bien, sans avoir pu échapper pourtant à un affaiblissement de sa santé qui, dans l’hiver de 1854 à 1855 qu’il passa à Turin, s’aggrava et lui fit passer des mois terribles de maladie ou de malaise ; ce mal des nerfs ou du cerveau lui fit craindre la folie, contre laquelle il avait résolu de recourir au suicide comme moyen suprême. A-t-il traversé la France et la Suisse romande en se rendant à Turin ? Les chapitres Suisse de notre tome II, rédigés en octobre 1854 à Turin, me paraissent