Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/23

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son plus grand développement, nous le voyons tout à coup se marier, le 6 juin 1855, à Genève, avec Mlle Marie-Justine Rampont, fille de Germain-François-Sébastien Rampont et de Marie-Justine Lechin, son épouse. À cette occasion, le docteur Charles Cœurderoy et sa femme, ainsi que le grand-père, un oncle et un autre parent de Mlle Rampont, tous des Lechin, se rendirent à Genève ; deux médecins genevois, Gautier et Mayor, furent d’autres témoins du mariage. Germain Rampont, né à Chablis (Yonne) en 1809, médecin à Leugny (canton de Toucy), représentant à la Constituante de 1848, en fuite après l’échauffourée de Leugny lors du coup d’État, ami politique donc du docteur Charles Cœurderoy, mais d’une nuance plus modérée, était le futur directeur général des postes du gouvernement de la Défense nationale et de la présidence de Thiers (septembre 1870-août 1873), plus tard sénateur, mort en 1888.

Comment se fit ce mariage, se demande-t-on, quand on se rappelle la vie si errante et si solitaire de Cœurderoy, qui le faisait si peu prévoir ? L’interruption des publications que l’auteur se proposait de faire est si rapprochée de son mariage qu’on se sent porté à examiner si ce mariage n’en fut pas une des causes ? — On disait à Tonnerre que Mlle Rampont s’était éprise de Cœurderoy sans l’avoir vu, seule-