Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/234

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tous les êtres sont bienheureux ! 416 — Les Cieux, les Cieux infinis qu’ont vus tous les Prophètes ! Et que je vois aussi, et dans lesquels j’entrerai bientôt, dès que mon âme gémissante aura brisé son enveloppe, son enveloppe mortelle ! — Hosannah ! !

… Et comme j’ai vu ces Cieux, chacun pourra les voir sur terre, durant la longue évolution des siècles !




IV. — Quand je traînais ma solitude dans le monde désert des proscrits, une seule voix vivante arriva jusqu’à moi. « Sauvons le genre humain ! » criait-elle. Et mille clameurs de mépris et de rage s’élevaient autour du Prophète. C’était la foule aboyeuse qui jetait à Victor Hennequin la banale accusation de folie ! — L’Avenir vengera les injustices du Présent !

À son âme assoupie dans le monde des morts, à son âme qui s’éveille au seuil d’une existence neuve, je veux renvoyer, moi, la Parole de vie. Renais au genre humain, frère, relève-toi, marche, prophétise encore ! Autour de toi se presseront les générations joyeuses ! — L’Avenir vengera les injustices du Présent !


Ris de bon cœur, mon frère ! Les niais, les repus, les singes, les perroquets de ce monde t’ont dit fou. Ah ! n’obtient pas qui veut ce titre de noblesse ! !