Page:Cœurderoy - la Barrière du Combat.djvu/25

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« Encore un coup ! quelle belle chose que la concorde ! Si jamais je reviens au ministère de l’intérieur, je jure bien qu’au lieu de faire des bulletins anarchiques, je satisferai tout le monde en élevant à la Concorde un temple orné des statues de nos pères de la Convention.

« Encore un coup ! Unissez-vous tous pour sauver la République !!! Serrez vos rangs, qu’on se soutienne ! L’union fait la force ! L’union ou la mort !!! Embrassez-vous, et que ça finisse !!! »


Eh bien ! Ré-vo-lu-tionnaires conviés à cette comédie ridicule… la voilà finie. Êtes-vous satisfaits ? N’est-il pas édifiant ce steeple-chase à la dictature ? Et ces Césars d’emprunt ne se sont-ils pas assez fatigués pour mériter vos bravos ?

Moutons enragés qui vous rangez par grands troupeaux sous la gaule de vos maîtres et de leurs chiens de berger, êtes-vous corrigés ? Vous sentez-vous disposés à faire entendre encore à vos chefs qui le mendient, ce tribut habituel de votre adoration :


St. Auguste César Ledru ! Unissez-nous ! Révolutionnez-nous !
St. Joseph César Mazzini ! Actionnez-nous ! Dirigez-nous !
St. Louis César Blanc ! Enrégimentez-nous ! Servez-nous !
St. Étienne César Cabet ! Nivelez-nous ! Transportez-nous !
St. Pierre Jules César Leroux ! Aimez-nous ! Humanisez-nous !
St. Auguste César Blanchi ! Départementalisez-nous ! Socialisez-nous !
St. Martin César Nadaud ! Soutenez-nous ! Étayez-nous !
St. Placide César Malarmé ! Armez-nous ! Alarmez-nous !