Témoignage de Joseph Mercier, gérant[1]
JOSEPH MERCIER de la Cité de Québec, Gérant, âgé
de vingt trois ans, étant dûment assermenté sur
les Saints Évangiles dépose x ainsi qu’il suit :-
Q. Voulez-vous dire M. Mercier ce qui s’est passé
jeudi soir lorsque vous avez été arrêté au Cercle
Frontenac à St. Roch ?
Mtre. F. O. Drouin. — Avant de procéder à l’enquête
des faits de jeudi soir je suis autorisé à m’opposer
à toutes preuves concernant les faits du
vingt huit, jeudi Saint au soir parce que
cela n’a pas d’affaire du tout aux victimes du
premier avril dernier.
Le Coroner. — Au contraire je pense que pour l’information
des Jurés le point de départ de toutes
ces choses là a été justement l’arrestation du jeune
homme que je crois de mon devoir de faire
entendre pour qu’il donne sa version aux Jurés
pour qu’ils soient bien renseignés comment ça
s’est passé.
R. C’était vers huit heures et demi. Je venais
d’entrer à la salle Frontenac avec mon ami…
Q. Qui ?
R. Alfred Deslauriers. Je n’étais pas descendu
l’escalier du soubassement où sont les tables
que j’entends dire dans la salle : On parle d’une
affaire…… Bélanger est ici.
Q. Qu’est-ce que ça voulait dire ça : « Bélanger est ici » ?
R. Il était un des agents, je le connaissais comme
un des agents, qui se trouvait à demander nos exemptions.
J’avais entendu dire avant de descendre
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