Page:C17 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Antoine Gobeil, avocat et ex-registraire sous la loi du Service Militaire BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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là. Je lui demandai s’il serait disposé à s’entendre avec le Chef de Police pour la protection qui pourrait être nécessaire. Il consentit, et vers onze heures, le Chef de Police Trudel arriva chez moi. Précédemment le Capitaine Couillard était revenu de sa visite de chez le Général Landry disant qu’il avait communiqué au Général Landry tout ce que je lui avais dit de communiquer. Le Chef de Police Trudel vint chez moi et je fis demander le chef de notre police fédérale et pendant un certain temps, une demi heure ou trois quarts d’heures nous discutâmes sur ce qu’il y aurait de mieux à faire pour protéger notre propriété au cas où cela serait nécessaire. Le chef de police me dit que si l’émeute prenait des proportions très grandes, qu’il serait probable que la force de police à sa disposition ne serait pas suffisante. Je lui dis alors que j’avais fait prévenir les autorités militaires. La conversation dura pendant un certain temps. Je fis quelques suggestions au Chef de Police — entre autre par exemple, pour ne pas soulever la curiosité des gens — parce que à ce moment je n’avais que des renseignements anonymes — que nous pourrions établir un piquet par exemple dans la bâtisse du Y. M. C. A. et peut-être établir un autre piquet dans le marché Montcalm qui était vis-à-vis, avec peut-être deux ou trois hommes de police qui auraient fait la patrouille sur la rue, mais pas en assez grand nombre pour attirer l’attention mais toutefois en assez grand nombre